Monoloco System invite à un voyage musical transatlantique latino-américain.
Percussions qui démangent les pieds et les mains, mouvements impromptus des hanches.

Un verre de l’amitié sera offert par la municipalité.

Ifa, le nouvel album de Monoloco System, invite à un voyage musical transatlantique. À la fois longuement mûri et bien ancré dans tous les genres musicaux qu’il mélange avec originalité, il surprend par sa fraîcheur et sa créativité.
L’expérience ne laisse pas indifférent : percussions qui démangent les pieds et les mains, mouvements impromptus des hanches, chants qui collent aux oreilles et ressortent rapidement par la gorge.
À la barre, Bruno Bassan, musicien, compositeur, chanteur, et exquis multi-percussionniste – notamment aux congas, qu’il joue non pas “à la” mais “comme un” cubain. Tout comme le dernier album, A Casa de Bruno, sorti en 2015, Ifa apporte du renouveau à l’univers musical d’une fusion difficile à qualifier de par sa richesse : afro-cubaine, tropicale, latine, cap-verdienne, brésilienne, caribéenne… La rumba est tantôt sambisée, la salsa teintée de maracatu, tout comme le samba peut être réinterprété avec une clave cubaine et une guitare électrique typiquement africaine. À vous de chercher tous ces clins d’œil et petits trésors culturels finement agencés. Dans un même morceau, on peut se retrouver en même temps à Salvador de Bahia, au Cap vert et à Santiago de Cuba, mais on y trouve toujours un chant sincère et puissant bien évidemment arrosé de chœurs envoûtants.

En fil rouge, c’est la tradition du tambour – revisitée – qui guide ce nouvel album, ouvrant plusieurs chemins et invitant à un voyage rythmé, un lâcher-prise savoureux mais réfléchi et spirituel. Il faut dire que Bruno est également talentueux dans le lien humain et s’est construit une solide famille musicale, qui ne cesse de s’agrandir. Sa musique est issue d’un échange sincère et horizontal avec des musiciens et artistes de toutes les générations et d’horizons très variés.
Au final, un modus operandi du personnage, un mono loco (singe fou) qui traverse les styles de liane en liane mais qui sait aussi se poser pour recevoir et apprendre des autres aussi bien qu’il transmet ses connaissances et talents.
Dans cette fête, on retrouve des convives de longue date mais aussi des surprises, fruit d’un travail qui dénote la curiosité insatiable d’un monoloco qui articule humblement des rythmes et des traditions qu’il a su s’approprier, en particulier les enseignements des Orishas. Ifa désigne justement “l’art de la divination” et traduit une maturité musicale qui fait la force de cet opus. L’invitation est lancée et la fête a été préparée aux petits oignons, et avec un peu de rhum, quand même ! Il ne reste plus qu’à se laisser aller dans cette expérience musicale unique qui va certainement marquer les esprits et les corps, des adeptes du bon son.